Rire a en avoir mal aux joux pour la Journée internationale des droits des femmes

Dans l’ordre sur la photo, le comité organisateur et nos sublimes artistes : Émilie Breton du CALACS du Témiscamingue, Coralie Laperrière humoriste, Emna Achour humoriste, Coco Béliveau humoriste, Garhianna Jean-Louis humoriste et devant Nadia Rocheleau de la Maison d’hébergement l’Équinoxe et Jacinthe Marcoux du Centre de Femmes du Témiscamingue.

Une thématique des plus sérieuses pour soirée de rire complètement folle!

Malgré la thématique “Ça gronde”, soulignant la colère et l’indignation que nous éprouvons devant les multiples crises qui ébranlent notre société. Entre autres, les effets des changements climatiques sur notre environnement et sur nos vies, la pénurie et les coûts excessifs des logements, l’impact de la hausse du coût de la vie sur les ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins de base, le sous-financement par le gouvernement de la CAQ des services publics et des programmes sociaux, où se retrouvent une main-d’œuvre majoritairement féminine, les membres du comité organisateur de la Journée internationale des droits des femmes, ont su choisir un spectacle pour faire rire à en avoir mal aux joux.

C’est une assistance de 100 personnes qui ont eu la chance d’entendre les 4 humoristes québécoises, faisant partie du Collectif “Fuck la culture du viol” qui se sont produites sur la scène du Théâtre du RIFT à Ville-Marie, ce 6 mars dernier. Tous les sujets traitants du corps des femmes y sont passés, le poils, les hanches, les relations avec les hommes, la peur de sortir le soir.

Pourquoi, rire de ça?

Parce que trop souvent ce sont les “hommes” qui passent des commentaires sur notre corps et sur nos peurs et que cette soirée nous a permis d’entendre des répliques franches et honnêtes voulant dire “De quoi tu t’mêles” c’est ma vie, mon corps, c’est moi qui décide!

Statistiques sur les agressions à caractère sexuel

Selon le ministère de la Sécurité publique, les femmes continuent de représenter la majorité des victimes d’agressions sexuelles, avec une proportion de 82%.

L’Abitibi-Témiscamingue est la deuxième région du Québec où le taux d’infractions sexuelles est le plus élevé. On comptait, en 2021, 139.6 agressions par 100 000 habitants, contre 77 sur 100 000 dans le Québec.

Mondialement, une femme sur trois, selon l’ONU (Organisation des Nations Unies), a été violée, battue, forcée à l’acte sexuel ou abusée du moins une fois dans sa vie.

Au Canada, une faible proportion (5 à 6%) des agressions sexuelles est signalée à la police chaque année.

Poésie en terminant

” Ça gronde en dedans, ça gronde en dehors, ça gronde partout. Partout, les inégalités. Partout, les violences. Partout, les crises. Crise climatique, crise du logement, crise de nos services publics, crise de confiance en nos systèmes. Nos systèmes défaillants, dépassés, à bout de souffle. Nous aussi, on est à boutte. En colère. Et on a peur, parfois. C’est vrai, notre feu pourrait s’éteindre, anéanti par nos peines et nos pleurs. Mais non. Il s’attise, il grandit. Il se nourrit des luttes des unes, s’alimente de l’indignation des autres. Ça gronde, ça bouillonne et ça fulmine. Ça explosera. Ça explose déjà de ce feu qui peut soigner, qui peut solidariser. De ce feu qui peut tout changer.”